Déjà la nuit en son parc amassait..., σονέτο LXXXIII , L'Olive, Joachim Du Bellay, 1549 Déjà la nuit en son parc amassait Un grand troupeau d'étoiles vagabondes, Et pour entrer aux cavernes profondes Fuyant le jour, ses noirs chevaux chassait ; Déjà le ciel aux Indes rougissait, Et l'aube encor de ses tresses tant blondes Faisant grêler mille perlettes rondes, De ses trésors les prés enrichissait ; Quand d'occident, comme une étoile vive, Je vis sortir dessus ta verte rive, O fleuve mien ! une Nymphe en rient. Alors voyant cette nouvelle Aurore, Le jour honteux d'un double teint colore Et l'Angevin et l'Indique orient.